LA COULEUR ROSE
08.12.2018 Cantonale Berne Jura: Exposition La Nef, Le Noirmont, jusqu'au 20 janvier
Bild: Installationsansicht La Nef, Le Noirmont, https://cantonale.ch/
Artistes / KünstlerInnen
Heinrich Althaus, Livio Baumgartner, Fredie Beckmans, Marije Bijl, Tashi Brauen, Kaspar Bucher, Diel + Affentranger, Franziska Ewald, Jérémy Gigandet, Claude Gigon, Marco Glauser, Floyd Grimm / Lukas Hirschhofer, Isabelle Hofer-Margraitner, Sabine Huber, Johanna Huguenin, Andreas Jäggi, Gérard Lüthi, Stefanie Mauron, Christina Niederberger, RITZWIRTH, Maeva Rosset, Salvia, Adrian Scheidegger, Tanja Schwarz, Anouk Sebald, Daniel Turtschi, Lafeta Wiersch, Chrys Zumstein
Jury
Eva Cattoni, secrétaire La Nef
Hervé Guisolan, membre du comité La Nef
Julie Humbert, curatrice et médiatrice culturelle
Eric Rihs, président et curateur La Nef
Marion Rebetez, artiste
Alexia Steiger, membre du comité La Nef
Aujourd'hui associée à la caricature féminine, la couleur rose a longtemps été douce, chair, intermédiaire. Proche du beige, souvent pâle et cousin du pourpre, le rose porte en lui son lavage en blanc, sa touche fleurie ou sa douce nudité européenne. Le rose n'est, par principe, pas équivalent au pink anglais, traduction d'un procédé de teinturerie consistant à obtenir des couleurs vives. Mais, globalisation et synthèse des pigments aidant, le rose et le pink se confondent désormais. Il reste la non-virilité par excellence, surtout depuis les années 90, qui renouent avec le trousseau sexué du bébé des années 30: rose pour les filles et bleu pour les garçons. Dès lors, le rose devient fluo ou vif et évoque la pornographie, la prostitution ... Comment cette couleur peut-elle rendre les thèmes picturaux ou théoriques légers, risibles ou criards ?
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Die heute als Karikatur des Weiblichen geltende Farbe Rosa war lange Zeit Symbol für Zärtlichkeit, Fleischeslust und Mittelbarkeit. Oft ins Beige oder Blasse abdriftend und mit Lila verwandt, wird Rosa unweigerlich mit blumigen Düften und Nacktheit in der europäischen Malerei assoziiert. Rosa ist im Prinzip nicht gleichzusetzen mit dem englischen Pink, das aus einem Färbeprozess für grelle Farben resultiert, doch dank Globalisierung und Pigmentsynthese sind Rosa und Pink heute identisch. Rosa verkörpert nach wie vor das Nicht-Virile par excellence, vor allem seit den 1990er-Jahren, in denen der Farbcode für Babys der 1930er-Jahre wiederbelebt wurde: Pink für Mädchen und Blau für Jungen. Rosa, fluoreszierend oder grell, evoziert Pornografie und Prostitution ... Wie gelingt es dieser Farbe, bildnerischen oder theoretischen Sujets eine leichte, scherzhafte oder reisserische Note zu verpassen?
cbj
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